Hello booklover ! On continue sur mes chroniques du PAC. À la base, pour « Deux citrouilles en valent mieux qu’une » dans le menu « Automne douceur de vivre » j’avais prévu de lire les tomes 3 et 4 de la série Un palais d’épines et de roses. Mais j’ai plusieurs réservations qui sont arrivées entre-temps à la médiathèque donc j’ai décidé que si jamais je manquais de temps pour les lire, je les remplaçerais par la duologie BD L’âge d’or et c’est ce qui s’est passé ! J’ai connu cette dernière lors d’une présentation à la médiathèque de ma ville, justement, mais victime de son succès, j’ai dû attendre un bon moment avant de la lire.

Titre : L’âge d’or
Auteur : Cyril Pedrosa
Éditeur : Dupuis
Collection : Aire Libre
Genre : BD
Nombre de pages : 228 et 189
Date de publication : 7 septembre 2018 et 6 novembre 2020
Duologie terminée

Résumé
(Pour qu’il n’y ait aucun spoiler, je mets ici le résumé du tome 1.)
La légende parle d’un « âge d’or, où vallées et montagnes n’étaient entravées d’aucune muraille. Où les hommes allaient et venaient librement… » Mais ce temps lointain est bien révolu. Le royaume est accablé par la disette et les malversations des seigneurs de la cour. À la mort du vieux roi, sa fille Tilda s’apprête à monter sur le trône pour lui succéder. Avec le soutien du sage Tankred et du loyal Bertil, ses plus proches conseillers et amis, elle entend mener à bien les réformes nécessaires pour soulager son peuple des maux qui l’accablent. Mais un complot mené par son jeune frère la condamne brusquement à l’exil. Guidée par des signes étranges, Tilda décide de reconquérir son royaume avec l’aide de ses deux compagnons. Commence alors un long périple, où leur destin sera lié à « L’âge d’or » ; bien plus qu’une légende, bien plus que l’histoire passée des hommes libres et de leur combat, c’est un livre oublié dont le pouvoir est si grand qu’il changera le monde.
Ce livre en 3 mots
Royauté · Chevalerie · Aventure
Mon avis
Dans cette duologie, on suit Tilda à la reconquête de son royaume et dont l’objectif est de construire un avenir meilleur et durable pour son peuple. Elle est pour cela accompagnée par Tankred, un homme sage d’expérience, et Bertil, son jeune apprenti. Tilda est malheureusement forcée à l’exil par son jeune frère, qui se trouve avoir le soutien des nobles et de deux autres personnages aussi vils que lui. Lors de son exil, Tilda rencontre toute une galerie de personnage dont des paysans, un vieux noble qui s’avère être le seul à la soutenir et une communauté de femmes surprenante. J’ai adoré les personnages principaux et surtout celui de Tilda, qui correspond aux codes du roman de chevalerie… mais en femme ! Elle est à la fois forte et fragile, tour à tour attachante et dangereuse. On suit donc une héroïne en pleine construction, avec de nombreux doutes en cours de chemin, et le format duologie réussit parfaitement à rendre compte de toute la complexité d’une personnalité unique en devenir.
Comme je te le disais, cher booklover, on a affaire ici à un roman de chevalerie… réécrit en BD féministe ! Ici ce n’est pas un chevalier qui part sauver sa reine à la demande de son roi (tout en éprouvant des sentiments équivoques pour elle), mais une reine déchue qui doit reconquérir son royaume à l’aide de deux proches conseillers dont un pour lequel elle éprouve des sentiments naissants. Alors que je m’ennuyais lors de mes cours de littérature médiévale à l’université (avec, pour ne citer qu’eux, Yvain ou le Chevalier au Lion, Lancelot ou le Chevalier à la Charrette et La Chanson de Roland), ici je me suis régalée à lire l’épopée de Tilda qui est absolument inspirante ! Selon moi, l’auteur a réussi son pari de réécriture de roman de chevalerie en reprenant les codes du roman de chevalerie et en les retournant avec des personnages féminins puissants et une personnalité marquée pour chaque personnage récurrent. C’est aussi une histoire sur la transmission où on voit le défunt roi transmettre à sa fille l’existence d’un livre mystérieux qui permettrait de résoudre tous les problèmes et qu’il a caché en lieu sûr.
Quant aux graphismes, ils sont splendides ! J’avais déjà été charmée par la couverture du 1er tome mais quand je l’ai pris en mains pour le lire, j’ai été époustouflée dès que je l’ai ouvert. Cette duologie est une véritable oeuvre d’art, avec un soin apporté au détail dans chaque page, chaque planche et chaque bulle. On suit les mouvements des personnages, les décors sont magnifiquement mis en scène et on est littéralement immergés avec Tilda, Tankred et Bertil dans la forêt, en pleine campagne, parmi la foule en colère, dans un temple mystérieux ou encore dans un château en feu.
En bref (et sans images), L’âge d’or est une duologie en BD résolument féministe qui est à lire absolument grâce à ses personnages affirmés, ses valeurs modernes et ses graphismes à couper le souffle.