Orphelins 88, Sarah Cohen-Scali

Hello booklover ! Avec la lecture laborieuse du livre que je te présente aujourd’hui et de Révolte de feu puis un état grippal et/ou COVID (pas certaine de l’origine de ce dernier que je n’avais encore jamais eu), je suis enfin de retour par ici pour te parler, malheureusement, de ma plus grosse déception du PAC 2022.

Résumé

Munich, juillet 1945.

Un garçon erre parmi les décombres…

Qui est-il ? Quel âge a-t-il ? D’où vient-il ? Il n’en sait rien. Il a oublié jusqu’à son nom. Les Alliés le baptisent « Josh » et l’envoient dans un orphelinat où Ida, directrice dévouée, et Wally, jeune soldat noir américain en butte au racisme de ses supérieurs, vont l’aider à lever le voile de son amnésie.

Dans une Europe libérée mais toujours à feu et à sang, Josh et les nombreux autres orphelins de la guerre devront panser leurs blessures tout en empruntant le douloureux chemin des migrants.

Si ces adolescents sont des survivants, ils sont avant tout vivants, animés d’un espoir farouche et d’une intense rage de vivre.

Un roman saisissant qui éclaire un pan méconnu de l’après- Seconde Guerre mondiale et les drames liés au programme eugéniste des nazis, le Lebensborn.

Ce livre en 3 mots

Guerre · Mémoire · Reconstruction

Mon avis

C’est l’histoire d’un jeune garçon qui, perdu et terrorisé après la guerre, trouve pour ainsi dire miraculeusement refuge dans un orphelinat géré par les Alliés et notamment une directrice extrêmement bienveillante. Ce garçon ne se rappelle ni son prénom, ni son nom, ni son âge et semble avoir tout oublié de son passé. Alors que son histoire est on ne peut plus touchante, j’ai vraiment eu du mal à m’attacher à lui puisque plongé directement dans le flou de son histoire, j’ai eu énormément de mal à rentrer dans celle du livre tout entier. Néanmoins, j’ai adoré son amitié avec Wally, un soldat noir prêt à tout pour ce jeune garçon en quête de son identité. Les autres adolescents sont sympathiques, mais comme ils ne sont pour la plupart que de passage, c’est compliqué de s’attacher à eux également.

Il faut ajouter à ce flou autour du personnage une intrigue lente alors qu’on connaît presque dès le départ les intentions du jeune garçon. On navigue principalement dans le quotidien de l’orphelinat qui est rempli… d’ennui. Puis lorsqu’on quitte l’orphelinat, on passe d’un endroit à un autre sans retrouver aucune trace du passé du jeune garçon, jusqu’à un deuxième miracle. Mais tout respire la mort, la tristesse et le glauque, que ce soit à travers les odeurs, les descriptions et les situations. Le personnage principal est lui-même rapidement défaitiste et même s’il espère continuellement retrouver ses parents et qu’il retrouve l’un des frères de sa compagne d’infortune, à aucun moment je n’ai ressenti d’espoir ou d’ondes positives en lisant ce livre.

Le tout est à mon avis lié à la plume de l’autrice que j’ai trouvé fade et froide, uniquement descriptive même dans les mouvements de l’histoire et les actions des personnages. D’où l’absence d’identification et la difficulté à m’immerger dans l’histoire. Pourtant, la thématique avait tout pour me plaire : les enfants du Lebensborn. J’ai d’ailleurs découvert qu’il n’y avait pas qu’en Allemagne qu’il y en avait eu mais également en France et en Pologne notamment, ce que je ne savais pas avant d’avoir lu le roman. De ce point de vue-là, on voit que l’autrice a fait des recherches mais j’ai trouvé qu’on survolait presque la thématique.

Max de la même autrice m’attend également dans ma PAL et je ne vais pas me démotiver après cette grande déception vu que, selon beaucoup d’avis, il est bel et bien plus touchant et dynamique qu’Orphelins 88.

En résumé, c’est un roman jeunesse sur une thématique prometteuse qui n’aura malheureusement pas su me convaincre à cause de sa plume trop descriptive et de son contexte qui de fait est sombre l’a été beaucoup trop pour moi.