Au revoir là-haut, Pierre Lemaître

Hello booklover, aujourd’hui je viens te parler d’Au revoir là-haut de Pierre Lemaître qui patientait depuis 5 ans dans ma bibliothèque et que j’ai enfin lu à l’occasion du Pumpkin Autumn Challenge.


Titre : Au revoir là-haut
Auteur : Pierre Lemaître
Éditeur : Le Livre de Poche
Genre : historique
Nombre de pages : 620
Date de publication : 22 avril 2015

Résumé

Rescapés du premier conflit mondial, détruits par une guerre vaine et barbare, Albert et Édouard comprennent rapidement que le pays ne pourra rien faire pour eux. Car la France, qui glorifie ses morts, est impuissante à aider les survivants.
Abandonnés, condamnés à l’exclusion, les deux amis refusent pourtant de céder à l’amertume ou au découragement. Défiant la société, l’État et la morale patriotique, ils imaginent une arnaque d’envergure nationale, d’une audace inouïe et d’un cynisme absolu.

Ce livre en 3 mots

Guerre · Famille · Escroquerie

Mon avis

Albert Maillard, Édouard Péricourt et Henri d’Aulnay-Pradelle sont les trois personnages centraux autour desquels on trouve la famille d’Édouard, la logeuse des deux amis et sa fille, ainsi qu’une foule de personnages secondaires. Les trois premiers sont soldats lors de la première Guerre Mondiale et participent à l’assaut de la cote 113, quelques jours seulement avant l’armistice.
J’ai trouvé l’ensemble des personnages bien construits et Édouard est aussi sensible et attachant qu’Henri est cynique et insupportable. Autant j’ai aimé le personnage d’Albert Maillard au début qu’il m’a énervé par la suite, avec sa peur dévorante pourtant totalement compréhensible. Je me serais bien passée de la romance avec Louise, la bonne de la famille Péricourt dont le père, antipathique au départ, est de plus en plus touchant à vouloir se réconcilier avec son fils qu’il n’a jamais compris et sa soeur Madeleine, qui aime son frère par-dessus tout et n’attache finalement que peu d’importance à son statut social qui la fait épouser par dépit Henri d’Aulnay-Pradelle. Mon personnage préféré est sans conteste Édouard mais aussi la jeune Louise car ils lient tous les deux une relation particulièrement touchante.

Mais tu vas me dire, cher booklover, de quoi parle ce livre ? Tout commence sur la cote 113 lors de la première Guerre Mondiale en novembre 1918, quelques jours avant l’armistice. Pradelle s’ennuie et envoie deux soldats en repérage avant une offensive contre les allemands. Le feu s’ouvre d’un coup et les soldats Maillard et Péricourt se retrouvent liés à la vie, à la mort. Miraculés, ils décident alors de se venger de Pradelle et de l’État qui les a laissés tomber en mettant en oeuvre une escroquerie aux monuments aux morts de grande envergure. Tout se termine en 1920, avec plus ou moins de succès pour chacun des protagonistes.
L’histoire est géniale ! Même s’il est parti d’événements réels (la guerre, la cote 113, le scandale de l’inhumation des morts de la guerre), Pierre Lemaître a eu je trouve du génie d’inventer cette histoire d’escroquerie de monuments aux morts d’envergure nationale. Il faut s’imaginer comme une Casa de Papel réduite à deux personnes (trois, si on compte la jeune fille qui se lie d’amitié à Édouard) où le but n’est pas de créer de l’argent mais d’en récolter le plus vite et de ne donner aucune chance aux victimes de se retourner contre eux avec un départ sans retour vers des horizons lointains. J’ai été très surprise de ce déroulé car je ne m’attendais pas à ça après avoir juste entendu parler de l’histoire ; je m’attendais à une romance entre Albert et Édouard, mais je n’ai pas été déçue pour autant.

Néanmoins, ce qui m’a gâché ma lecture c’est le style de l’auteur. Je comprends que ça aille bien avec l’ambiance et le contexte mais ses « etc. » à longueur de texte par exemple m’ont énervés. C’est une plume simple, sans profondeur et qui se veut populaire finalement. Ça me rappelle vaguement Céline, qui crée un véritable style littéraire qui paraît très voire trop simple pour qu’on s’en rende compte au premier coup d’oeil. En bref, je comprends le Goncourt pour l’histoire mais pas pour le style.

En résumé, Au revoir là-haut raconte une épique histoire d’escroquerie qui prend racine dans les cellules familiales des protagonistes et dans la cruauté même de la guerre. À travers un style qui manquait d’envergure pour moi, Pierre Lemaître dresse le portrait d’une France au peuple désoeuvré, aux hautes sphères lâche mais qui compte des héros exceptionnels dans leurs valeurs morales.

Mais pour véritablement finir cet article, je veux faire une parenthèse et parler rapidement de l’adaptation cinématographique que j’ai regardé juste après avoir lu le roman. J’aime déjà beaucoup la bande-annonce que tu trouveras juste ci-dessous :

Je ne ferai pas une critique du film détaillée mais je veux simplement souligner que je n’ai pas aimé les infidélités au livres qui sont nombreuses mais que j’ai préféré la fin du film à celle du livre, qui est selon moi beaucoup plus spectaculairement tragique, grâce notamment à l’excentricité d’Édouard qui est dévoilée crescendo et à la mise en scène de la relation entre ce dernier et Louise, qui le comprend et est littéralement sa voix. J’ai aussi adoré la représentation de Pradelle qui est parfaitement imbuvable.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s