Le Jeu de la Dame, Walter Tevis

Hello booklover, j’espère que tu vas bien ! Avec un peu de retard (à cause de la reprise du travail après un assez long arrêt maladie), je reviens avec ma chronique du Jeu de la Dame de Walter Tevis, qui s’avère être ma 1^ère déception (et j’espère bien la seule) du Pumpkin Autumn Challenge 2022.

Résumé

Kentucky, 1957. À la mort de sa mère, Beth Harmon, huit ans, est placée dans un orphelinat où l’on donne aux enfants des « vitamines » censées les apaiser. C’est là qu’elle découvre, grâce à un vieux gardien passionné, le jeu qui changera sa vie : les échecs. Dotée d’un talent prodigieux, Beth commence à gagner vite, trop vite, trop facilement. La nuit, dans son lit, elle rejoue les parties en regardant le plafond où les pièces se bousculent à un rythme effréné. Mais aux pièges de l’échiquier viennent s’ajouter les dangers des drogues et de l’alcool. Entre la pression des grands tournois et les méandres de l’addiction, Beth découvre que génie et folie vont souvent de pair.

Ce livre en 3 mots

Stratégie · Génie · Compétition

Mon avis

Avant de donner mon avis, je tiens à préciser que j’ai vu la série Netflix avant de lire le livre (au moins 1 an avant) et que je l’ai tellement adorée que j’avais voulu lire le livre pour en découvrir encore plus sur le parcours personnel et génial de Beth Harmon et des maîtres des échecs qu’elle rencontre et affronte. De ce fait, si j’avais lu le livre avant de voir la série, mon avis serait peut-être tout autre.

Beth Harmon est un personnage très charismatique. Petite orpheline qui passe d’une famille dysfonctionnelle à une autre, elle se montre dès son plus jeune âge sérieuse, observatrice et victime d’un système qui maltraite les enfants et qui la fait plonger dans une addiction qui va l’accompagner tout au long de sa vie et dans son don pour les échecs qu’elle découvre totalement par hasard. Et c’est là que, pour moi, cette histoire est géniale : à partir d’un portrait ultra réaliste et auquel on voudrait croire, Walter Tevis dresse le portrait fictif d’une joueuse d’échecs précoce et talentueuse qui affronte les plus grands maîtres qui, eux, sont réels, tout comme leurs stratégies.

D’ailleurs, les échecs est un jeu qui me fascine et m’attire depuis très longtemps et auquel je n’ai, paradoxalement, toujours pas appris à jouer, et ce depuis avoir vu un documentaire il y a des années à la télé sur un club d’échecs dans un collège ou lycée américain et les compétitions auxquelles il participait. Je me souviens surtout que ça m’avait impressionné ces ados qui apprenait des stratégies par coeur alors que ça ne m’était même pas venu à l’idée. Plusieurs années après, j’ai lu Le joueur d’échecs de Stefan Zweig puis l’adaptation BD de Thomas Humeau et j’ai adoré. La série Le Jeu de la Dame a suscité la même fascination en moi et découvrir cet univers en plein contexte de Guerre Froide est d’autant plus impressionnant avec la découverte de tous ces champions que je ne connaissais pas.

Mais si le portrait de Beth Harmon et l’univers des échecs m’ont enchanté, le récit en lui-même m’a beaucoup déçue car c’est comme si j’avais seulement lu le scénario de la série. L’écriture est très descriptive et froide. Même si ça correspond à l’ambiance du roman, j’ai trouvé que c’était long et trop répétitif si on a vu la série avant. Si on commence par le livre, soit le destin de Beth Harmon écrase tout sur son passage (et tant mieux !), soit je me dis que certains doivent être déçus et passer à côté d’une série géniale.

En résumé, Le Jeu de la Dame dresse le portrait exceptionnel d’une joueuse d’échecs qui l’est tout autant et réussit à nous passionner pour les échecs mais dans un style malheureusement trop descriptif à mon goût.

Pour finir, et rien que pour le plaisir, voici la bande-annonce de la série qu’il faut absolument voir si ce n’est pas déjà fait !