Hello booklover, aujourd’hui et pour ma toute première chronique, je viens te parler du 1er tome de Broadway Limited, qui est également ma 1ère lecture du Pumpkin Autumn Challenge. Que de premières fois, c’est excitant, non ?

Titre : Broadway Limited
Sous-titre : Un dîner avec Cary Grant
Auteur : Malika Ferdjoukh
Éditeur : L’école des loisirs
Collection : Médium+ Poche
Genre : jeunesse
Nombre de pages : 598
Date de publication : 11 avril 2018
Série en 3 tomes
Résumé
Automne 1948.
Il débarque un soir de grand vent à la pension Giboulée. Par erreur. Un stupéfiant malentendu linguistique. Il est à New York et on l’a pris pour une demoiselle à cause de son prénom.
Or la pension Giboulée est exclusivement réservée aux jeunes filles. La gent masculine y est rigoureusement interdite. Par chance, il est français. Et il joue très bien du piano…
Voici l’histoire de l’étudiant Jocelyn Brouillard, 17 ans presque, à l’ère du swing et de la comédie musicale, propulsé dans un tourbillon où les jeunes américaines sont plus turbulentes, éblouissantes, hardies et étourdissantes les unes que les autres.
Ce livre en 3 mots
Artistique · Drôle · Romantique
Mon avis
Tout d’abord, les personnages. Ils sont nombreux, très nombreux même, mais si tu n’es pas à l’aise, surtout pas de panique ! L’autrice a été très gentille avec nous et a glissé une liste en début de livre. Il y a Jocelyn of course, les différentes pensionnaires, les propriétaires de la pension, les domestiques, le fils de l’une d’elle, les voisins (un père et sa fille) et de nombreux autres, dont des guest stars réelles ! Ainsi, tout au long du roman, on rencontre par exemple Grace Kelly ou Woody Allen adolescents en quête de rôles ou de reconnaissance artistique. Pour en revenir aux personnages principaux, je les ai tous adorés car tous ont une personnalité bien marquée mais j’avoue avoir une légère préférence pour Hadley, dont on découvre l’histoire personnelle dramatique en aparté et dont j’ai hâte de découvrir la suite. Le plus antipathique est clairement pour moi Addison de Witt, un critique qui profite de son pouvoir pour faire miroiter monts et merveilles à de jeunes filles ambitieuses et naïves.
Il y a ensuite les lieux et l’ambiance et là, vraiment, je me suis régalé ! New York déjà, qu’on l’aime ou la déteste (à tort ou à raison), cette ville nous fascine tous. Mais New York en 1948, c’est vraiment quelque chose. Même si on connaît la ville aujourd’hui sans l’avoir visité, tout semble nouveau grâce notamment aux filles qui embarque Jocelyn dans des déambulations toutes plus fantastiques les unes que les autres ! Les buildings, les jobs ingrats voire dégradants en attendant l’audition qui changera tout, l’immersion dans le monde artistique lui-même (les auditions, les pièces à Broadway, la critique), l’apparition de l’immeuble de l’ONU qui laisse espérer un monde en paix pour toujours à tous et la pension, les rues et le métro toujours vivants et bondés, tous ces éléments nous plongent en plein coeur d’un univers à la fois merveilleux et compliqué à la fois. La météo joue elle aussi un rôle dans l’atmosphère unique du roman puisqu’on passe progressivement des feuilles couleur d’automne qui tombent à la neige qui arrive doucement puis violemment mais qui offre malgré tout une image de New York dans une boule à neige.
Enfin il y a l’histoire, ou les histoires. Finalement, le quiproquo avec Jocelyn n’est qu’un prétexte pour introduire son parcours d’étudiant et d’adolescent indépendant qui arrive dans un univers où tout est nouveau pour lui. C’est un roman d’apprentissage où le héros découvre la vie et les premiers sentiments adolescents mais aussi une société qui n’accepte pas encore les personnes de couleurs dans une ville qui semble pourtant promettre la liberté à tous. C’est aussi l’histoire de plusieurs romances à la fois, celle du héros évidemment mais aussi celles des différentes pensionnaires, dont celle particulière de Hadley, qui a dansé avec Fred Astaire 2 ans avant le début du roman mais qui depuis connaît une période compliquée.
En résumé, ce 1er tome est un véritable coup de coeur ! À partir du quiproquo loufoque sur le prénom Jocelyn, l’autrice nous fait vivre une folle aventure artistique et romantique dans la mythique ville de New York à l’aube des années 1950. Rempli de références musicales et cinématographiques qui seraient trop nombreuses à répertorier ici, on ne peut qu’imaginer à quel point Malika Ferdjoukh a dû s’amuser (ou s’arracher des cheveux, peut-être ?) en écrivant le début de cette trilogie dont le seul petit bémol a été pour moi l’écriture un peut simple. Même s’il est destiné à la jeunesse, ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains par rapport à son nombre important de personnages qui peut en décourager plus d’un.